2ème dimanche de Pâques
3ème dimanche de Pâques

dimanche 7 avril 2024
dimanche 14 avril 2024

DIMANCHE DE LA MISÉRICORDE DIVINE
« MON SEIGNEUR ET MON DIEU ! »

Pourquoi Saint Jean précise-t-il dans son récit que Thomas était appelé Didyme, c’est-à-dire jumeau ? Tout d’abord il est intéressant de noter que la 1ère Lecture (Ac 4, 32-35) qui nous est proposée ce dimanche nous relate l’histoire des premières communautés chrétiennes : l’Eglise est en cours de formation à la suite des témoignages de la résurrection du Christ par les apôtres. Dans la 2ème Lecture, Saint Jean souligne que c’est par notre foi en Jésus que nous sommes vainqueurs du monde.

Dans le Cénacle, comme Thomas, nous n’étions pas présents quand Jésus ressuscité se montre pour la première fois aux apôtres. Les apôtres présents vont en rendre témoignage à Thomas. Ils vont l’annoncer avec un « nous » (« nous avons vu le Seigneur !») : un « nous » qui marque une unité des apôtres, qui rassemble une communauté. Un « nous » d’Eglise ! Thomas va répondre avec un « je » (« si je ne vois pas…, si je ne mets pas mon doigt…, je ne croirai pas ! ») : un « je » d’un homme qui doute, qui a besoin de preuve. Un « je » aussi d’un homme qui se demande si de ne pas croire au témoignage ne le ferait pas passer à côté de quelque chose d’important. Cette peur de manquer de certitude nous rappelle que la foi est un combat perpétuel.

Jésus ressuscité revient et s’adresse à Thomas en l’invitant à avancer son doigt et à voir ses mains et surtout en lui demandant de cesser d’être incrédule et de croire. Thomas croit et dit « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Thomas ne doute plus de la divinité de Jésus. Jésus lui répond « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Au travers de cette phrase, Jésus doit certainement penser à nous, nous les jumeaux de Thomas, qui pouvons aussi douter et demander à avoir des preuves matérielles pour croire, mais pour autant nous n’avons pas le privilège de voir, il nous faut croire sans voir. Il nous faut croire au témoignage porté par l’Eglise. C’est notre foi.

Oui, heureux sommes-nous qui croyons en Jésus ressuscité, car c’est Lui qui nous sauve par son infinie miséricorde.

Laurent d’Auvigny
Diacre Permanent

MÉDITER SUR LE TEMPS PASCAL

En contraste avec l’attention que nous portons — tant bien que mal ! — au temps du Carême pour nous préparer à la grande fête de Pâques, le Temps pascal passe pratiquement inaperçu. Or si la fête de Pâques est un sommet, il est bon d’entrer dans tout ce qu’elle signifie. Les cinquante jours après Pâques nous invitent à l’approfondissement du mystère qui concerne Jésus, vivant après avoir traversé la mort, et qui nous concerne aussi, nous les croyants, passés de la mort à la vie par le baptême.

L’expérience pascale de Jésus nous est racontée avec les apparitions du Ressuscité le jour de Pâques, et celles des deux dimanches suivants. Que nous enseignent-elles ? Jésus reprend l’initiative. Il communique à nouveau avec ses disciples. Pendant quarante jours (jusqu’à l’Ascension) il les entretient du Royaume de Dieu (Ac 1, 3). Temps d’acclimatation à une autre forme d’existence et temps de catéchèse. Ainsi, par sa résurrection, Jésus est présent auprès de ses disciples, et à travers eux, il nous indique qu’il peut être universellement présent à travers toute l’histoire et tout l’univers. Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20).

Ensuite, les évangiles nous font méditer sur la nature de nos relations avec le Christ Seigneur : le 4ème dimanche, le bon Berger rappelle que ses brebis écoutent sa voix car il les connaît, et qu’elles le connaissent (Jn 10, 2). Et du 5ème au 7ème dimanches, des passages de saint Jean nous appellent à suivre le grand commandement, « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et à attendre la venue de l’Esprit-Saint puisque Jésus ne nous « laisse pas orphelins » (Jean 14, 18). La résurrection a pour conséquence immédiate la naissance de l’Église. Et celle-ci est tout entière fondée sur la présence réelle du Seigneur par l’Esprit. Elle vient dès le jour de Pâques.

Aujourd’hui à Paris comme hier à Jérusalem, la réalité de la présence du Seigneur à son Église est parfaitement donnée en chaque eucharistie. Ce qui est réel n’est pas nécessairement empiriquement constatable si ce n’est dans la présence en chair et en os de chrétiens vivants !

P. WJ de Vandière

Focus sur le Service des Vocations – Père Bruno de Mas Latrie

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